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FOUDRE & ECLAIR La foudre et l'éclair, deux mêmes phénomènes ? Même si sa formation est identique, la foudre se différencie de l'éclair par un point : c'est un éclair qui touche la terre ou atteint un aéronef (avion, montgolfière…). L'éclair quant à lui ne se confine qu'à titiller les cieux. Pour naître, un éclair doit se retrouver au cœur d'un orage. Celui-ci, extrêmement chargé en humidité, vents violents et étant issu de la friction entre un courant d'air chaud et un courant d'air froid, est très instable. C'est dans ce climat de vives tensions que les nuages de l'orage vont se gorger d'électricité. Plusieurs conditions régissent la formation d'un éclair. Tout d'abord, les courants d'air ascendants et descendants doivent dépasser la vitesse de 25 m/s. De plus, les nuages doivent être remplis de particules de glaces lourdes et légères, comme des cristaux. Ce sont ces derniers, dont le rôle est essentiel, qui vont déclencher le mécanisme final. Lorsque ces particules lourdes se heurtent à des particules plus fines de glace, et que la température est inférieure à 15 °C, alors ces particules lourdes se chargent en électricité négative (dans la partie basse du nuage). À l'inverse, si la température excède les 15 °C, elles se chargent en électricité positive. Au cœur même d'un nuage, les températures sont extrêmement variables, certaines zones affichant plus de 15 °C, d'autres moins. C'est cette accumulation de charges positives et négatives qui va générer un déséquilibre au sein d'un même nuage. Car cherchant à se rejoindre, les couches positives et négatives exercent une considérable pression sur la couche intermédiaire qui fait office d'isolant. Sous la pression celle-ci permet aux couches de se réunir. Au moment de leur rencontre, il y a opposition directe entre ces charges et tout " explose ". Un orage prend alors forme et des éclairs vont s'extirper avec force des nuages. La forme zigzag d'un éclair découle du déplacement des charges négatives vers les charges positives. Gorgé d'électrons, ce tracé électrique va descendre vers le sol par bonds expliquant sa forme bigarrée. À quelques décamètres du sol, une décharge émanant du sol prendre forme et le rejoint. De cette rencontre naîtront la décharge principale et les postdécharges. La foudre ne disparaîtra que lorsque toutes les charges se sont dissipées. Contrairement aux éclairs, la foudre touche le sol. Lorsqu'elle l'atteint, l'éclair transporte la charge électrique du nuage jusqu'au sol, d'où l'aspect spectaculaire du phénomène, qui provoque le plus souvent des incendies. La foudre a tendance à être attirée par les points culminants, tels que les arbres, les sommets… Pour se protéger, il faut donc mieux s'abriter dans un bâtiment ou une voiture, ou le cas échéant, s'éloigner au maximum des points culminants proches. Les endroits touchés qui font office de conducteurs peuvent selon leur matière fusionner, éclater ou subir une vaporisation de leurs éléments superficiels. Les conséquences sont diverses : lorsque la foudre touche une simple pelouse, ou un objet métallique comme un poteau, aucune trace n'est généralement visible. Quand elle frappe le sable, les grains peuvent fondre et se transformer en verre ! À l'inverse, lorsque celle-ci touche un corps organique, tel qu'un arbre ou un être humain, la dilatation soudaine des liquides contenue par le corps peu provoquer de graves brûlures. Si le corps organique est un conducteur suffisamment important, il peut exploser, c'est ce qu'on nomme couramment le foudroiement. La température peut en effet atteindre les 30 000 °C ! La puissance de la foudre est donc très destructrice et dangereuse. Dans un éclair, on distingue 15 ordres de grandeur divers. L'un de ces ordres équivaut à la puissance nucléaire ! Un aéronef n'est pas non plus hors de danger : les appareils de mesures météorologiques ou d'observations peuvent être gravement endommagés. La meilleure protection pour l'homme reste de s'abriter dans une bâtisse surmontée d'un paratonnerre qui permettra de conduire l'électricité et ainsi d'éviter quelle ne fasse de dégâts. Cependant, seul un quart des éclairs toucheront le sol, et donc deviendront de la foudre, ce qui limite les risques. Dans certains cas de gros orages, près de 100 éclairs peuvent se former à la minute, dont seulement 25 d'entre eux seront de la foudre. |
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